Le comité de défense du Centre Social Culturel dans le quartier des Combes à Chambéry le Haut avait convié les habitants mais aussi “Malraux Occupé“, qu'il a rencontré le 24 mars, à venir faire la “fête“ des 50 ans de ce centre social et culturel, que la mairie a condamnée à être liquidé. Une cinquantaine de personne se sont réunies ce mercredi après midi, pour, déguster le goûter préparé par les habitants, écouter les artistes du Collectif « Malraux Occupé“ : musiciens, circassiens, et regarder s’envoler les montgolfières des Rallumeurs d’Etoiles. La municipalité a rendu public le 29 mars sur son site, l’audit qu’elle avait commandée. Il ne dévoile pas grand chose que nous ne savions déjà, mais surtout n’indique aucune responsabilité quant aux causes de cette situation. Le cabinet Hexact n’a pu consulter aucun des procès verbaux des CA qui se sont déroulés du 19 septembre 2019 (arrivée du nouveau directeur) au 12 novembre 2020. Il n’a obtenu aucun document relatif aux délégations données au Directeur. Les cartes bancaires étaient non sécurisées : « Des risques potentiels de fraude avec l’existence de 2 cartes bancaires (1 auprès du Directeur, 1 auprès de la Comptable) qui sont passées de main en main pour le fonctionnement de l’Association. ». Avec un bilan si lourd, ce fameux directeur, Guillaume Holstein,(recruté par Farid Rezzak en tant qu’administrateur du centre au sein de la commission d'embauche, (où figurait aussi des représentants de la mairie Dantin) et qui est actuellement adjoint au maire et référent de ce quartier) a bénéficié d’une rupture conventionnelle, par le nouveau et dernier conseil d'administration. Farid Rezzak nous fait savoir qu'il n'était plus administrateur du CSC au moment de la prise de poste de ce nouveau directeur. En fin 2020 et début 2021 on peut se demander qui protégeait encore ce directeur et pourquoi ? Par exemple : L’activité de l’association “ Dépanniers“ (dont les statuts ont été signés mais non déposés) qui visait à permettre à des familles en grande difficultés de manger pour 1€ par repas et par personne, n’était pas du tout programmée ni donc pas budgétisée, par le centre, ce dernier à versé toutefois la somme de 24.000 € à cette association sans qu’aucune convention vienne contractualisée cette collaboration et échange financier . Rappelons que cette opération a été menée pendant la campagne électorale, et dont une des animatrices était Mme Christelle Favetta Sieyes, actuellement adjoints de Thierry Repentin, à la mairie de Chambéry. Dans un droit de réponse Farid Rezzak, nous a fait savoir qu'il n'a été en aucun cas un des animateurs de cette opération, ni a participé en aucune façon de cette opération contrairement à que nous avions pu écrire. La Ville s’apprête à verser 145.00 € afin que le montant “puisse être consacré à des activités et à l’animation de la vie sociale du quartier. » comme la municipalité l’indique sur sont site. Nous assistons bien là, a une véritable régression d’une politique publique, qui abandonne le soutien à un centre et donc à un mouvement historique porté par les fédérations des Centres Sociaux, pour redistribuer cette bourse à certaines associations du quartier. (qui par ailleurs peuvent réaliser pour certaines un travail remarquable) . On s’étonne donc à peine qu’aucunes associations, comme le déplore, Mohamed Hamoudi du comité des habitants, ne soutiennent le maintien de ce centre social culturel. Le clientélisme déjà fort sur ce quartier (compte tenu de la manne de la “politique de la ville“ qui se déverse depuis des décennies, comme partout en France) ne peut dés lors que s’amplifier.