A Chambéry, quand l'ISLAMOPHOBIE se répand au coin de notre rue

Dans cette image prise dans Chambéry, il y a deux choses : L'annonce du livre sur les enfants du Djihad de Sonia Mabrouk et le titre provocateur et islamophobe du Figaro Magazine. C’est cette dernière qui a motivé cet article. Il est manifestement claire dans la plus part des cas que le terme Islamisme est accepté comme signifiant : extrêmisme et terrorisme. Cet article veut rappeler que ceci n'est qu'un cadre lexical et sémantique, qui nous a été imposé et qui ferait, par une opération du saint esprit (désolé pas pu résister) que “l’ isme“ accolé à l’islam serait naturellement porteur, d’intégrisme et de terrorisme. Faut-il rappeler que les mots, le cadre (Lexique/Sémantique) son contexte et ses interactions, structure, pas moins …que le langage, la pensée.Excusez du peu ! (bon pour certain cela doit être un détail quand ce n’est pas qu’une simple forme sans conséquence) . En effet cet “ isme“ s’accole, sans que cela puisse poser de problème à quiconque, à nombre de substantif et en particulier aux religions comme le catholicisme, le protestantisme, le Judaïsme …etc …sans que ces derniers soient par ce terme qualifiés de toutes les horreurs. Hors comme par un “hasard“, avec Islam, le terme fait exception et se distingue du code commun (pourquoi ?, comment ? par qui ?) et devient par miracle, la dénomination du mal sur terre. Pourquoi Islam subit -elle cette déformation et ségrégation lexicale ? Je refuse d’être expulsé des mots et des notions que les pouvoirs utilisent, tordent et manipulent à leurs souhaits, car il n’y en a pas d’autre et je crois que, d’inventer d’autre mot pour s’exprimer, est dans ce cadre là, déjà une défaite. Donc, pour ma part je récuse, ce cadre comme prêt à penser. Comme par un hasard cela touche (je veux parler de cette religion), des français ou étrangers d’origine arabe et africaine, en grande majorité, et pour ma part je ne les enferme pas, comme je peux le lire ici ou là « la jeunesse ou communauté musulmane ??“, dans cette unique affiliation ou identité religieuse qu'il aurait soit disant automatiquement, cela touche disais-je, des individus qui ont été, le sont encore, toujours désignés depuis près de 100 ans, comme des “bougnoules“ ou “nègres“ j'en passe et des meilleurs... et qui ont fait la dure expérience du racisme absolu, puisque la mort par milliers a frappé ces familles (sans qu’aucune marche blanche ne vienne les honorer) sans aucune émotion nationale n'est pu reconnaître leur douleur. Aucune catégorie de la population française, depuis 70 ans n’a vécu ce massacre de masse, à la petite semaine, qui a pu rendre caduque notre belle devise, Liberté, Egalité Fraternité, dont ils ont été et sont, ici aussi exclu. Cela touche donc ces mêmes personnes qui ont été, avec leurs enfants et petites enfants, relégués, ségrégués, dans des terrains vagues, des foyers militarisés et aujourd’hui dans des quartiers sans avenir, et bien ces mêmes personnes qui pour celles d’entre elles qui souhaiteraient revendiquer leur religion, (quel culot! ) comme la langue l’indique semble t-il pour tout autre religion, c’est à dire pratiquer L’ISLAMISME, et bien pas pot, Mohamed, ou Tarik, en plus d'avoir vu vos pères dans l'humiliation, en plus de ne pas avoir de logement décent, de ne pas avoir les mêmes chances d'éducation, de réussite, d'emplois, de ne pas être un français pas tout à fait comme les autres et bien pour ta religion c'est pareil, toi tu ne peux pas la nommer, toi tu peux pas la revendiquer ni peut être pas trop la pratiquer...toi comprendre !" Comment disait-t-on déjà ? …les Damnés de la terre Tiens une petite dernière en passant : Le Djihad est un très beau concept qui ne recouvre le sens de guerre que dans une acception particulière,(que je n'approuve bien évidemment pas) et qui a bien entendu été utilisé par l’infime groupuscule d’extrémisme théocratique et moyen-âgeux lui même patiemment et méticuleusement entretenu par l’Occident Impérium., qui a repris enchanté, avec tambour et trompette ce terme comme le signe de Satan. Conclusion, ici comme ailleurs, il est impératif de garder le signifiant et le signifié des mots, des notions, des concepts, et de ne pas les abandonner aux puissants, qui nous chassent continuellement de la langue, pour s’approprier la pensée…ont doit juste faire l’effort d’en préciser dans quelle acception on les utilisent. Sans cela on ne peut plus parler, plus penser, donc plus agir...et c'est bien cela ce qu'ils veulent ! Armons nous avec les mots et n'abandonnons pas les significations qui nous sont propres, pour construire notre discours, seule voie pour construire un autre monde.

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