De quoi je me mêle

Une centaine de médecins ont signé une pétition pour exiger le déremboursement de l’homéopathie, au prétexte que c’est pas scientifique. A aucun moment ils ne se sont demandé si la connerie est scientifique ou pas. Il y a pourtant de nombreux témoignages. Où ont-ils eu leur diplôme, ces diafoirus, dans un cadeau de fastfood ? Car qu’est-ce que ça peut faire si c’est pas scientifique, si ça peut soigner ? 
Ceux qui s’intéressent à la vie des bêtes savent qu’au États-Unis, quelque chose tue plus que les armes à feu : les opiacées et psychotropes qui causent plus de 
50.000 morts par an. C’est même devenu une cause nationale. 
Or une multitude d’études montrent qu’il n’y a pas de différence d’efficacité entre les antidépresseurs et un placebo. La multinationale du médoc GlaxoSmithKline a été condamnée à 3 milliards d’amende pour avoir oublié de mentionner ces études dans la description de ses produits. (Rassurez-vous, c’est l’équivalent d’un PV à dix balles pour vous). On peut quand même se demander pourquoi les ricains ne se shootent pas au placebo, si ça produit les même effets sans les effets secondaires.
Je suis sûr pratiquement sûr qu’on pourrait enivrer ses convives en leur faisant boire du vin sans alcool transvasé dans des bouteilles à étiquette de bordeaux à 13°.
Je vais peut-être déposer cette idée. 
Ce sont les États-Unis qui nous ont habitué à ce droit de tout s’approprier. On peut déposer une molécule et en avoir le monopole, on peut breveter des espèces végétales ou animales, avec totale propriété. Quand on pense que la fraise actuelle a été « inventée » en France, oui madame; mais à une époque où l’on ne songeait pas à s’approprier des espèces vivantes. Une foule de variétés de fruits et de légumes ont échappé jusque là à la propriété privée, mais il faut veiller au grain. Et aux graines. Et aux semences, car les multinationales n’ont qu’un rêve: se les approprier, comme les nombreuses espèces F1 dont on ne peut tirer de semences et qu’il racheter chaque année.
Il est possible que tôt ou tard quelqu’un dépose un brevet sur l’oxygène, qui se raréfie. Ce quelqu’un sera probablement aussi dépositaire du brevet sur les arbres. La propriété, c’est le vol. 
La question est la suivante: voler une idée fait-elle disparaître cette idée ? Non, au contraire, pourrait-on dire; c’est pourquoi le plagiat est universel en
 littérature. Jusqu’à ce qu’on fasse appel à un droit de propriété intellectuelle. L’idée peut rapporter de l’argent et celui qui la réclame fait valoir un droit de
 propriété. D’où les efforts pour breveter, enregistrer, déposer tout et n’importe quoi. Avant l’invention de la propriété intellectuelle (1791), on ne s’en souciait
guère. De nos jour on concède la propriété et le monopole jusque sur le vivant.
 Bon, pour revenir aux toubibs de la pétition dont je causais au début, ce sont évidement les mêmes qui prescrivent les antidépresseurs. Molière n’est pas mort, ça c’est prouvé et scientifique ! Petite fiction (à peine). 
Après avoir été déconsidéré par le corps médical, le succès de l’homéopathie est toujours en croissance exponentielle. Or, on apprend par dépêche AFP du 20 mars 2029
 que depuis 20 ans, les fameux labo B. qui produisent ces remèdes, ne mettent plus dans les granules que du sucre et du lactose. Ces purs placebos n’ont pas fait varier d’un iota l’efficacité de leur prescription qui parviennent toujours à soigner d’innombrables troubles. Les caisses de sécurité sociale remboursent tout traitement homéopathique à plus de 500 %. 
Le plus étonnant pour les chercheurs reste que les usagers sont parfaitement au courant que les granules sont des placebo et ils s’en moquent totalement puisque ça marche.
 Le véritable médicament, c’est le patient.

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