Les gilets jaunes et tous les autres ...Le grand renversement

Il y a plusieurs mois une simple pétition en ligne postée par Priscillia LUDOSKY, pour la baisse du prix des carburants à la pompe, qui a réuni ce jour plus de 1 millions de signature, a initiée un mouvement social et populaire sans précédent depuis 50 ans. Puis la tâche s’est étendue sous la poussée de la colère d’une partie des classes populaires paupérisées, salariés, précaires, ouvriers, petits commerçants, petits artisans, pour devenir, par dissémination numérique, une véritable jacquerie contre un ensemble de taxes et de trop pleins de charges reposant toujours plus sur le dos des plus petits, des plus pauvres. Car, en même temps, les riches ne cessent d’augmenter leurs privilèges et de se goinfrer aux biberons du budget national, remportant la palme de l’assistanat. L’injustice fiscale et sa violence était au coeur de la jacquerie. Puis les fabuleuses mobilisations du 17 novembre et du 1er décembre 2018, accouchèrent d’une révolte populaire que le peuple attendait depuis longtemps (Les indignés, le mouvement contre la réforme des retraites, Nuits debout, Contre la loi travail et son monde ) . Cette révolte aux accents insurrectionnels par endroit, produisit des listes de revendications, un programme, des portes paroles, qui contrairement, à ce que disent encore et toujours les éditocrates et les médias dominants les « merdias », apparaissaient comme des plus cohérent. Imposant ainsi, dans ce mouvement gazeux et horizontal une plateforme souveraine de revendications sociales et politiques claires

Le 1er renversement fut donc le surgissement dans l’espace public ( rue et médias) des visages et des paroles des invisibles là où elles avaient été interdites de séjour. Force est de constater que, malgré, les cris des gilets jaunes depuis des semaines ; pour des salaires décents, une vie plus digne, plus d’égalité et de justice, il n’y a pas que la violence d’ Emmanuel Macron et son gouvernement qui ont été sourd, les directions syndicales et les partis de “gauche“ et “de la gauche de la gauche“ étaient aux abonnés absent (sauf FI) En trois semaines, ils ont retardés et empêchés une convergence possible avec les salariés des entreprises dans leur ensemble. 2 ème renversement celles des directions des corps intermédiaires censées porter les revendications du peuple. Sans ce changement structurel pas de perspective à long terme. Puis il y eu le 8 décembre où la mobilisation d'une ampleur considérable en France et à Paris, sous les projecteurs des médias, ont montré non pas des “casseurs“, mais un peuple en colère et en rage qui réussissait une vraie manifestation agissante voir insurrectionnelle, c'est à dire qui ébranle considérablement les élites dirigeantes, en leur faisant sentir presque la pointe acéré de la pique et l'odeur de la peur. Ce samedi là, la tentation de Coblenz, de Gand de Sigmaringen ou Baden Baden les a empêchés de dormir . Ce qu'aucune manifestation intersyndicale n'a jamais réussit en 59 ans . Après ce samedi là, la question institutionnelle, la question de la légitimité de ce gouvernement, de ce président dans la dimension de sa domination intraitable qu’il fait subir sur le peuple, la question de la démocratie, toutes ces questions là, le mouvement des gilets jaunes, n’a pas eu peur de les mettre sur la table, appuyés ces jours ci, par celui des lycéens et peut -être demain par celui des universités et des salariés dans les entreprises. 3 ème renversement, ici, puisque après les revendications fiscales, et sociales, nous en sommes aujourd’hui à la remise en cause de ce régime si peu démocratique et qui impose une violence inouïe sur sa population en déstructurant le tissu social. Le pouvoir l’a bien compris, puisque sa seule réponse est la répression à 360 degré, qui va de l’empêchement de manifester, aux violences policières, passant par des milliers d’arrestation et de gardes à vus, des centaines de blessés, des dizaines de condamnation, 5 à 6 morts depuis le début du conflit.

Que faire aujourd’hui ? La grande leçon de ce mouvement est d’avoir démontrer que le pouvoir est fragile et prenable. Qu’un peuple uni et groupé est plus fort que quelques robots cops défendant des privilégiés. Dans quel but ? Des lors il ne s'agit pas de présenter des cahiers de doléances, de réagir ou sur réagir face à un adversaire en utilisant ses failles ou se faiblesses, pour obtenir des concessions mais au contraire de se constituer comme un lieu propre autonome et indépendant, comme ayant sa propre position, son propre espace : comme étant un pouvoir. Comment ? En construisant un rapport de force dans la rue avec l’ensemble des forces de ce pays qui ont interêts aux changements, au renouveau, au renversement. Il n’y a que 4 voies possibles à imposer : le changement de 1er ministre, tous ça pour ça ! La dissolution de l’assemblée nationale, c’est mieux ! Le référendum, c’est à double tranchant. La démission de Macron, le must dans le cadre de notre système. Les outils : La fraternisation et la camararderie dans les luttes sont le socle des alliances futures des forces politiques nouvelles qui ramèneront les citoyens aux urnes. Ils blessent et humilient la jeunesse de notre pays, ils veulent nous faire marcher au pas et aux sons des détonations. Ici il ne s’agit pas de résister il s’agit de conquérir le pouvoir, continuons ce chant du clairon, rappelons leur le goût du grand renversement.

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