En France la liberté de la presse est de plus en plus attaquée.

Le 14 décembre 2022 seront convoqués par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) : -Benoît Collombat grand reporter à France Inter. -Jacques Monin, chef de la cellule investigation de Radio France -Geoffrey Livolsi, cofondateur du média d'investigation Disclose ? C’est un nouvelle atteinte grave à la liberté de la presse qui vient d’être rendue publique ce mercredi 7 décembre. Cela vient après : -Les dix jours de censure de Mediapart, -L’interdiction de publier prononcée contre le site Reflets.info (délibéré le 19 janvier), l -Les poursuites engagées contre plusieurs journalistes de Reporterre assimilés à des manifestants. Et plus près de chez nous les attaques contre les media en ligne Libre Info 74 et tout récemment l’Eclaireur des Alpes par la Mairie de Grenoble

Mais n’avons pas oublié non plus les propos du toujours ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin, en novembre 2020 quand il déclarait que les journalistes devaient prévenir les autorités avant de couvrir une manifestation, tout en rétropédalant quelques jours après en soulignant qu'il ne s'agit pas d'une « obligation". Nous n’avons pas oublié, non plus, les dispositifs figurant dans la Loi de sécurité globale, limitant notamment la diffusion d'images de policiers en opération, visant pénaliser la diffusion d'image identifiant un policier ou un gendarme Nous n’avons pas oublié la tentative d’imposer l’article 24, ( modifiant la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse . Rien que ça !) devenu article 52 qui pénalisait de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende si  "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention lorsque celle-ci vise à porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Article censuré par le Conseil Constitutionnel Nous n’avons pas oublié les dispositifs du schéma national de maintien de l'ordre" (SNMO), document destiné aux gendarmes et policiers, qui rappelle que "le délit constitué par le fait de se maintenir dans un attroupement après sommation ne comporte aucune exception, y compris au profit des journalistes ou de membres d'associations". En conséquences de plus en plus de journalistes (près de 40) sont arrêtés et gardés à vue pendant plusieurs heures, conformément aux nouvelles règles du SNMO. Ainsi alors que les violences policières et les décès de citoyens suites à ces interventions sont en progression ces dernières années, la pression est de plus forte sur les journalistes qu’ils veulent documenter ces événements. En même temps que les interdictions de manifester se font de plus en plus pressantes, les empêchements pour les journalistes de rendre compte des affaires, des conflits et des manifestations, se multiplient. Dans le monde ce sont 67 journalistes qui ont été tués en 2022 (47 en 2021) indique la La Fédération internationale des journalistes (FIJ) La tempête qui vient …

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