« Juifs, révoltez-vous ! Il ne s'agit pas d'un rejet de notre peuple ; c'est une défense de son âme. » (1) Appel de Avraham Burg, ancien président de la Knesset pour que les juifs du monde entier poursuivent Israël devant la Cour internationale de justice pour les crimes de guerre commis à Gaza. Cet article* s’adresse à tous les révisionnistes français qui soutiennent le gouvernement génocidaire d’Israël, les BHL, Paul Amar, Julien Dray, le CRIF… et les médias complices de la désinformation.

Depuis 22 mois, l’État d’Israël mène, au vu et au su du monde entier, un plan génocidaire contre le peuple palestinien, en prenant pour prétexte l’attaque du 7 octobre 2023. Qu’un État qui se revendique “démocratique “ réponde à une attaque armée de la résistance palestinienne — ayant causé environ 800 morts civils israéliens (dont certains tués par l’armée Israëlienne elle-même selon la directive Hannibal) par une campagne méthodique d’extermination contre un peuple qui lutte depuis plus de 80 ans contre son oppression, suffit à qualifier cet État sioniste (colonial), de régime suprémaciste juif et fasciste.

Ce génocide est perpétré par l’armée israélienne et ses milices (Colons) , avec le soutien actif ou tacite d’une partie importante de la population israélienne, déterminée à voir disparaître le peuple palestinien. Destruction massive par les bombardements Depuis 22 mois, l’armée israélienne bombarde massivement Gaza avec des bombes de 450 à 950 kg, fournies notamment par les États-Unis, dans des proportions dépassant celles des bombardements combinés de Dresde, Hambourg et Londres pendant la Seconde Guerre mondiale.
 S’y ajoutent les livraisons d’armes par le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, ainsi que les accords militaires avec l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis. Plus de 100 000 tonnes de bombes ont été déversées — soit plus de six fois la puissance d’Hiroshima — détruisant méticuleusement le système de santé et augmentant ainsi la mortalité des blessés, des personnes vulnérables et des nouveau-nés.

Massacres ciblés et famines organisées Les forces israéliennes abattent des enfants comme du gibier, par des tirs de snipers (2), ou fusillent, chaque jour, à bout portant des Palestiniens. En parallèle, un plan de famine systématique, coordonné par des moyens technologiques, est mis en œuvre depuis six mois. « Les squelettes de bébés et de nourrissons, vivants et morts, dont les os dépassent de la graisse atrophiée ou des muscles atrophiés, leurs yeux et leur bouche grands ouverts, leurs expressions mortes. » Gideon Levy, journaliste israélien (Haaretz, 24 juillet 2025)

Mêmes les files d’attente pour un ravitaillement minimal sont prises pour cible, causant plus de 1 000 morts parmi les affamés. Le journaliste poursuit : « Ces images rappellent celles des survivants des camps de concentration, des images de l'Holocauste. Les dissimuler revient à nier le phénomène…Ils gisent sur le sol des hôpitaux, sur des lits nus ou transportés sur des charrettes tirées par des ânes. Ce sont des images de l’enfer…La famine est devenue une arme légitime, car elle constitue un moyen supplémentaire d'atteindre l'objectif : le nettoyage ethnique.

En Israël, nombreux sont ceux qui rejettent ces photos, doutant de leur véracité. D'autres expriment leur joie et leur fierté de voir des bébés affamés. Oui, c'est aussi ce qui nous est arrivé…Cependant, une chose est pire que la famine délibérée : l'indifférence avec laquelle elle est accueillie en Israël. (Haaretz 24 juillet 2025) Une déportation programmée (3) Pendant le génocide d’un population, le gouvernement Israélien met en place méticuleusement la destruction des infrastructures et du tissu social. 
Gideon Levy (Haaretz, 20 juillet 2025) compare ce projet à celui du nazi Adolf Eichmann, chargé en son temps de l’« Agence centrale pour l’émigration juive ».

Selon ses révélations, le chef du Mossad, David Barnea, aurait déjà entamé des négociations avec plusieurs pays — dont la Libye, l’Indonésie et l’Éthiopie — pour accueillir des déplacés de force. « C'est clair : Israël a désormais un plan pour le nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza…Israël a un plan, et il est de grande envergure. Adolf Eichmann a débuté sa carrière nazie à la tête de l'Agence centrale pour l'émigration juive, au sein de l'agence de sécurité chargée de protéger le Reich. Joseph Brunner, le père de David Barnea,(4) chef du Mossad, avait trois ans lorsqu'il a fui l'Allemagne nazie avec ses parents, avant la mise en œuvre du plan d’évacuation. La semaine dernière, Barnea, son petit-fils, s'est rendu à Washington pour discuter de l'« évacuation » de la population de la bande de Gaza. Barak Ravid a rapporté sur Channel 12 News que Barnea avait déclaré à ses interlocuteurs qu'Israël avait déjà entamé des négociations avec trois pays (la Libye, l'Indonésie ou l’Éthiopie ) . Le petit-fils d'un réfugié victime du nettoyage ethnique en Allemagne évoque ce sujet, et aucun souvenir ne lui vient à l’esprit »

Comment cela va t-il se passer ? Préparer le terrain : Finir de raser intégralement villages et quartiers, déblayer les gravats et concentrer les survivants dans une « ville humanitaire ». La BBC (13 juillet 2025) a documenté ces destructions systématiques par photos satellites et appels d’offres pour recruter des conducteurs de bulldozers, avec de bonnes conditions de travail et une voiture de fonction. Nettoyage ethnique : trier la population, envoyer certains en prison ou dans des camps, éliminer les autres ( d’une balle dans la tête ou en les fusillants par groupes, ce que les soldats israéliens font déjà).

Création de camps de concentration (5) : sous le label trompeur de « villages humanitaires », il s’agira d’isoler les déplacés dans des conditions de misère, de faim et de maladie. ; « Le terrain est prêt, on peut procéder au transfert des personnes, les offres d'emploi sont en route. Une fois le transfert de population terminé, et lorsque les habitants de la cité humanitaire commenceront à regretter leur vie parmi les ruines, au milieu de la faim, de la maladie et des bombardements, il sera possible de passer à l'étape finale. » Déportation finale : « Placement forcé dans des camions et des avions en route vers la nouvelle patrie tant désirée – la Libye, l'Indonésie ou l’Éthiopie ou autre. Si l'aide humanitaire a coûté la vie à des centaines de personnes, la déportation en coûtera des dizaines de milliers. » Le journaliste israélien (Gidéon Levy) conclut:

« Oui, il existe un plan, et il est plus diabolique qu'il n'y paraît. À un moment donné, des gens se sont réunis et ont concocté ce complot. Il serait naïf de croire que tout cela s'est produit tout seul. Dans 50 ans, le compte rendu sera publié et nous saurons qui était pour et qui s'opposait à ce projet. Qui a pensé à laisser un hôpital intact. Aux côtés des officiers et des politiciens, il y avait aussi des ingénieurs, des architectes, des démographes et des gens du service du budget. Peut-être même des représentants du ministère de la Santé. Nous le saurons dans 50 ans. »

Entre barbarie contemporaine et espérance Ce projet minutieusement préparé, rappelle d’autres génocides et famines : Inde et Algérie coloniale, Amérique du Nord contre les peuples autochtones, Namibie, Arménie, Allemagne nazie, Rwanda.
Mais il se déroule aujourd’hui, en 2025, en direct sous nos yeux, malgré l’assassinat de plus de 240 journalistes, avec les moyens technologiques les plus avancés. La politique fasciste d’Israël, qui s’inscrit dans son projet sioniste radical du “Grand Israël“ Eretz Yisrael) qui s’étendrait du « du fleuve d'Égypte à l’Euphrate »  (correspondant à la Syrie, Liban, Jordanie, partie d’Egypte d’aujourd’hui) formulée depuis plus de 100 ans et réactivé régulièrement depuis par des partis politiques israéliens, et leur 1er ministre a bien des points communs avec le “Lebensraum“ (Espace Vital) allemand. C'est aujourd'hui comme hier une revendication folle d’un espace “génétiquement ou religieusement pure“

La politique fasciste d’Israël est un véritable laboratoire et un modèle (avec la Chine) pour tous les gouvernements des pays occidentaux qui sont tentés par le brutalisme d’un régime policier et militaire qui se met doucement en place en Europe, afin d’organiser « la gestion du cheptel humain » des indésirables et des contestataires et opposants (6) Cette nouvelle politique des frontières, ne s’applique pas seulement au territoire ou au flux (autorisation ou interdiction de mobilité), ni seulement aux individus “ en surplus“ mais bien à des corps sociaux ou raciaux désignés comme tels, et qui doivent rejoindre leur réserves ou être exterminé. Ces politiques construisent un “corps frontière “, (Achille Mbembé) assigné à tous ceux qui sont en mouvement (volontaire ou forcé) et où qu’ils soient et dont les corps sont surveillés, calculés, canalisés, orientés, enfermés, expulsés, déportés. (7)

Ce génocide perpétue une ère d’inhumanité, ou des populations sont encore et toujours considérée comme “ illégales “ou n’étant plus considérées comme des humains (8), sont “en trop“, stigmatisées comme déchets à évacuer ou à détruire. Ces barbares comme leurs ainées, veulent tuer la vie mais aussi la croyance en la vie. Mais la résistance permanente et indestructible du peuple palestinien (comme d’autres peuple dans le monde) à la colonisation sioniste et cela depuis 100 ans, nous apprends, malgré le système de peur, de terreur, d’anéantissement par ces “êtres de la mort“, que le monde n’est toujours pas achevé, que l’inattendu est au rendez-vous de tous ceux qui croient encore et toujours à l’utopie d’un lendemain qui est a écrire. Dans cet enfer où les palestiniens combattent et survivent, et dans l’attente de “ce pas encore“ qui adviendra, soyons avec eux, certes dans la solidarité, mais aussi et surtout dans joie de ce combat, de cette espérance Tous les samedi ou à chacun de nos rassemblements à Chambéry, comme partout en France, face à la raillerie, l'inconscience des ventres repus, dans l'indifférence et l'irresponsabilité des élus locaux et nationaux : N’EN DOUTONS PAS !

* Les sources de cet article sont issus des informations du Quotidien israëlien Haaretz, BBC, Chaîne Israélienne Channel 12 News, Guardian, L’Humanité, Le Monde Afrique, France Inter. Notes (1) « Nous estimons qu’il est de notre devoir de rappeler aux dirigeants israéliens que, selon la doctrine juive, la guerre ne peut jamais être menée à des fins de vengeance ou d’expansion ». Déclaration de 30 rabbins britannique , Financial Times du 25 avril 2025 . (2) Selon L’Humanité (6 août 2025), une enquête britannique a documenté 168 enfants palestiniens tués par balle, dont 95 atteints à la tête ou à la poitrine. Parmi eux, Layan al-Majdalawi (2 ans) et Mira Tanboura (6 ans) ont été abattues en novembre 2023 dans des zones contrôlées par l’armée israélienne. (3) Dominique de Villepin, le 13 juin 2025 au micro de France Inter annonçait ce Plan de déportation, en précisant que toutes les capitales d’Europe étaient déjà au courant. Le 5 avril 2024 Laurent Joffrin expliquait déjà dans Le journal.info, « selon une source officielle, le cabinet de sécurité israélien a approuvé une extension des opérations militaires visant à la « conquête » de la bande Gaza. Cette occupation comprendra le « départ volontaire des Gazaouis » du territoire palestinien. Et selon le général Ephraïm Defrin, porte-parole de l’armée, elle inclura avant cela « le déplacement de la plupart de la population de la bande de Gaza » hors des zones de combat. Comment ne pas penser que ce déplacement, justifié par des raisons plus ou moins humanitaires, vise aussi à chasser les Gazaouis de chez eux, à leur rendre la vie intenable et à les inciter à se réfugier ailleurs que sur le territoire de Gaza, comme l’a proposé plusieurs fois Donald Trump ? » (4) « Le directeur de l'Agence centrale pour l'émigration palestinienne, David Barnea, a franchi une nouvelle étape. C'est un haut fonctionnaire obéissant, qui n'a jamais causé de frictions avec ses supérieurs. Cela vous rappelle quelque chose ? C'est le héros de la campagne pour les amputations massives par talkie-walkie. Si vous l'envoyez sauver des otages, il part. Si vous l'envoyez préparer la déportation de millions de personnes ? Aucun problème pour lui. Après tout, il ne fait qu'obéir aux ordres. » Gidéon Levy Haaretz le 20 juillet 2025 (5) Ehud Olmert, ancien 1er ministre israélien s’insurge contre cette perspective de “village humanitaire“ « C’est un camp de concentration, je suis désolé » (Guardian 14 juillet 2025) (6) Elsa Dorlin le Monde Afrique 30 novembre 2017 (7) Brutalisme , Achille Mbembe, Edition de la Découverte (8) « Le refus de considérer les Palestiniens comme des êtres humains n'est pas une conséquence secondaire du 7 octobre. Ce phénomène est antérieur à la dernière guerre, aux opérations à Gaza, aux attentats terroristes et aux tirs de roquettes. C'est un élément fondamental de la conscience nationale d’Israël » (Hanin Majadli, Haaretz le 7 août 2025 )