Projet Lyon-Turin : La bataille de l'eau

Mise à jour le 6 septembre 2022 Près de 200 personnes se sont rassemblées ce dimanche, à Villarodin-Bourget, dans la vallée de la maurienne, pour protester contre ce projet du "Lyon-Turin", et dénoncer l 'épuisement et le tarissement des sources d' eau sce territoire. "Dès demain nous déposerons une demande de commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur le non respect des lois sur l’eau dans ce dossier" a déclaré G. Amard,député et conseiller régional de la France Insoumise, devant les caméras de France 3 région. Pour TELT, (sur son site internet) une dizaine de sources non potables ont été impactées, mais ont été remplacées, en concertation avec les élus. Article 3 septembre 2022 Un rassemblement familiale et festif est prévu, sous la forme d'un pique-nique, dimanche 4 septembre à Villarodin-Bourget à partir de 10h30. Avec pour slogan "Nous protégeons l'eau et nos vallées arrêtez de couler du béton. De nombreuses personnalités et élus seront présents, parmi lesquelles les sénateurs : G. Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, T. Dossus, Les député-e-s : G. Amard, J.F. Coulomme, M.C. Garin, J. Iordanoff, Les eurodéputé-e-s : G. Delbos Corfield, D. Cormand Les maires : E. Piolle, J.Y. Berger, conseiller-e-s régionaux : O. Royer, C. Léger, P. Janot. Les associations opposées (VIVRE ET AGIR EN MAURIENNE, FRANCENATURE ENVIRONNEMENT, LES AMIS DE LA TERRE, ARSMB, CCLT de Chapareillan, des Marches) au projet Lyon-Turin organisent un rassemblement familial et festif ce dimanche 4 septembre à Villarodin-Bourget à partir de 10h30 auquel participeront de nombreuses personnalités , et le syndicat Sud Rail Des habitants de cette vallée, les associations et militants qui luttent contre ce grand projet "inutile" du Lyon Turin, denoncent l'asséchement, le tarissement irréversible des sources de ce territoire, et donc de l'eau potable, la pollution des Alpes. Depuis le 29 août 2022, des blocages de la route d'accès ont été menés afin d'arrêter les camions de béton. "La seule réponse de l’Etat a été l’usage de la force" affirment les opposants dans un communiqué. L'arrestation et la garde à vue du vice president de l association "vivre et agir en Maurienne" et la contravention au tarif de 1500€ pour les personnes présentes. Les opposants affirment que "Le projet Lyon Turin dans sa phase d’études préalables a déjà tari des sources et draine en cette période de sécheresse plus de 5 millions de m3 d’eau souterraine par an.La nature est incapable de recharger les 60 à 125 millions de m3 d’eaux souterraines qui seraient drainées si le gouvernement ne bloquait pas la construction de ce tunnel constitué de plus de 130 kilomètres de galeries comme l'indique le Rapport COWI (page 47) Daniel Ibanez un des représentants No Tav, demande expressément que la Première ministre interdise le lancement des creusements "car les travaux d’excavation prévus violent des périmètres de protection des captages d’eau pour la consommation humaine et des arrêtés préfectoraux qui les protègent en vertu de la loi et de la réglementation européenne. L’association « Vivre et Agir en Maurienne » a identifié 19 points de captages menacés par d’éventuels creusements et a alerté la CNDASPE (Commission Nationale de Déontologie et d’Alerte en Santé Publique et Environnement) qui a saisi le ministère de la transition écologique et le préfet." Le paradoxe, la contradiction ou la tartufferie est à son comble, quand on sait que nous venons de vivre le deuxième été le plus chaud, et que la problématique de l'eau est maintenant soit disant au cœur du débat. La Première ministre déclarant, même dans tous les médias que le réchauffement climatique et la sécheresse sont une préoccupation première. Que va-t-elle décider concrètement, face à cette atteinte irrémédiable ? Les opposants insistent aussi sur la pollution des Alpes et de la Maurienne en précisant que "La vallée Maurienne comme la vallée de l’Arve, la Cluse de Chambéry... sont polluées par le trafic routier de marchandise. Mais la responsabilité est celle de l’Etat qui ne prend aucune mesure pour contraindre la SNCF à offrir un service de report modal efficace, malgré de lourds travaux de 2002 à 2012 de mise aux normes et de rénovation de la voie ferrée existante et malgré la demande de la FNTR souhaitant bénéficier pour les transporteurs routiers d’une solution ferroviaire, adressée à Madame Borne alors ministre des transports. Par contre ceux-là même qui font la promotion du projet Lyon-Turin, qui verrait peut-être le jour dans 30 ans au mieux, doublent le tunnel routier du Fréjus en détournant 200 millions d’€ de bénéfices tirés de la pollution routière au tunnel du Mont-Blanc qui devraient financer le transport ferroviaire de marchandises." Ici comme ailleurs,nous ne pouvons que saluer, encore une fois, le slogan : " Changeons le système pas le climat"

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