Vous avez demandez la police ? Ne quittez pas !

“Il n’y a pas de description qui n’engage de point de vue, toute représentation est une construction “ Gaston Bachelard (1934) La Tvnet Citoyenne se lance dans une enquête sur la Police et les forces de l’ordre et donc de l’Etat, sous forme d’une série d’articles ayant pour titre : Violences de la police ou violences d’Etat ? Police l’impossible confiance Il nous semble que nous entrons de nouveau dans une période historique de notre pays, de notre continent, qui voit d’une façon continue, les régimes politiques prendre le chemin d’un durcissement autoritaire de la “démocratie“. Un régime sécuritaire, policier et militaire plus globale se met lentement en place de décennie en décennie, d’année en année. Nous subissons de plus en plus une restriction toujours plus grande de l’espace de nos libertés, un accroissement des violences d’Etat à l’encontre de la plus grande partie de la population aussi bien, d’un point de vue économique, social et politique, et plus particulièrement contre les minorités étrangères, (roms, migrants) que vis-à-vis des populations françaises d’origine africaine ou arabe, par des contrôles incessants, des arrestations, des tortures, des meurtres, ou contre la partie de la population “blanche “ qui conteste ces répressions, ces politiques publiques inégalitaires et injustes et qui se mobilise contre la destruction du vivant.

Pour toutes ces raisons, il devenait urgent pour notre média, en plus des nombreux reportages que nous consacrons sur ce sujet depuis maintenant plus de 13 ans, (le dernier étant le 11/09/2023 : “Qui fait la justice ? Qui fait la police ? “), de poser une réflexion plus générale, sur cette situation et ces institutions. D’autant plus qu’une dynamique de pétainisation et de fascisation des politiques publiques pointe sont nez. Les morts, les souffrances des familles, le harcèlement systématique et continu de catégorie entière de la population qui vive déjà l’exclusion économique, sociale et politique, l’arrestation, la pénalisation, la criminalisation et la pathologisation toujours plus grandes des militants syndicaux, politiques, écologistes, et autres opposants à ce régime, ou même des journalistes, nous commande de nous intéresser globalement à ce sujet pour le comprendre . C’est donc bien de l’exercice de la violence d’Etat décidé par un petit corps d’administrateur politique et au service de la classe propriétaire des richesses, soutenu par une myriade médiatique qui fabrique l’opinion et par une partie suffisante de la population, dont nous allons parler et qui à travers ses corps dédiés, législatifs, judiciaires, carcérales et particulièrement son bras armé policier, impose ses politiques, son pouvoir, son ordre.

Nous allons évoquer, une institution qui a dans sa définition même, pour fonction de faire respecter l’ordre d’un pouvoir et qui par ce fait, selon sa doctrine de “garant de la sécurité et de la tranquillité publique“,peut certes pourchasser les criminels (est-ce efficace ?) mais aussi arrêter “les méchants et les voleurs,“ cher au bon sens commun qui a été renforcé encore une fois par le ministre de l'intérieur, G. Darmanin déclarant "les policiers et les gendarmes nous protègent et courent derrière les voyous" (Ouf !) ou encore “calmer et soulager“ les citoyens dans les “tensions“ du quotidien (fonction :“police secours“) ou au contraire, contribuer à troubler, maltraiter, la société ou dans son maintien de l’ordre voire jusqu’à torturer et massacrer les populations. Ce qui permet sur des événements particuliers, que nous évoquerons, de parler, non pas de “ bavures policières“ qui réduisent ces actes à une responsabilité individuel des agents (qui ne peut-être, cependant écartée), mais bien de production de crimes d’Etat. Un lecteur attentif aura noté que l’on a pas évoqué jusqu’à présent le mot de policier ni la notion de violences policières qui nous semblent, aujourd’hui orienter le débat vers une piste qui engendre des malentendus et qui prêterait le flan, comme on le voit si souvent dans les débats, à une défense corporatiste systématique par les syndicats de police, de leurs adhérents (taux de syndicalisation 70% alors qu’il est de 18% dans le secteur public et 8% dans le privé). Si la Police, peut être un lieu de production de sens et d’épanouissement pour un grand nombre d’agents ce qui est tout à fait possible et légitime, elle intervient aussi sans conteste surtout à travers l’idéologie et la commande politique qui selon les périodes et selon des dispositifs spécifiques encouragent un climat autoritaire, développe une volonté politique de surveillance, de contrôle, et de contraintes de certaines catégories de la population, favorisant des pratiques de harcèlement, des comportements racistes, sexistes et sadiques, s’exerçant à l’abri d’une violence légitimée (tout comme les militaires). Remarquons qu'une autre partie de la population qui produit de la délinquance en “col blanc“ en matière financière par exemple ( optimisation ou évasion fiscale) sont soit protégée par la loi, soit absolument pas poursuivie massivement et systématiquement. Cette catégorie de la population bénéficie dés lors d’une marge d’impunité. L'Etat, de fait, leur accorde un traitement privilégié . Ces deux poids deux mesures de l'Etat illustrent encore une fois le concept “Illégalismes“ de Michel Foucault (1)

Compte tenu intrinsèquement de sa nature, de sa fonction, de son histoire et de ses pratiques, l’institution Police constitue, dans le contexte social et politique que nous vivons, à la fois un soulagement (“gardien de la paix“ “police Secours “) et une réelle peur pour les classes populaires, les citoyens qui face aux injustices et inégalités, braconnent pour survivre ou contestent ou encore manifestent leur opposition contre les régimes politiques en place. Nous assistons clairement aujourd’hui à un durcissement de la répression journalistique, syndicale et politique en France. Ce climat, cette obligation d’obéissance des agents, peut aussi être une cause de malaise et de souffrance pour les fonctionnaires de cette administration et leurs familles surtout quand il se double de la montée de la détestation de la police malgré les bons scores des sondages dans la confiance que les habitants ont vis à vis de leur police ( 60%)

Comment s’étonner dés lors que le vocabulaire argotique persiste toujours et qu’il soit aussi populaire allant de l'ancien « morts aux vaches » à son équivalent actuel, quelque peu adoucit « All cops are Bastards » avec son acronyme qui s’affiche sur les murs et se scande partout en France : ACAB . Ce slogan d’ailleurs laisserait entendre sans le formuler une revendication abolitionniste de la Police (expression qui ne trouve aucun écho en France contrairement au Canada ou aux Etat-unis) Dans le même registre on peut aussi remarquer la création de chorale de militants qui accompagne le cortège des manifestations et qui chante en direction des policiers la chanson «  Allez les gars combien on vous payent pour faire cela, combien cela vaut, quel est le prix de te faire détester ainsi … » ou encore la reprise maintenant célèbre de la phrase de Victor Hugo "Police partout, justice nulle part" ou pour finir le "Tout le monde déteste la police " .

Ces quelques réactions linguistiques sont de mince résistance ou défense pour dire que si il n’y pas de sots métiers, il existe bien un métier de sots …ou plutôt de “bâtard“: le policier . Ce qui a suscité une contre réaction dans la population et dans la classe politique (ex :Fabien Roussel) en disant que « tous les policiers ne sont pas comme ça“ (“not all cops are bastards) défendant une politique réformiste de cette institution, soutenant le rôle de la police et revendiquant une police républicaine. Question : l'a t-elle été un jour ? A-t-elle été un jour démocratique ou au service de la démocratie ? Nous assistons depuis quelques décennies, et cela n'est pas assez mis en valeur, à un triple mouvement voulu et planifié par le pouvoir d'Etat ; à savoir d'une part l'accentuation, comme on l'a déjà dit, d'une exploitation économique des pauvres, des classes populaires et moyennes, et d'autre part une diminution drastique des services publics, de l'éducation, de l'assistance sociale, de l'animation culturelle, du transport, de l'urbanisme, du logement du soin de santé physique et mental (médecine de ville ou hospitalier) etc... et pour finir, en bout de chaîne ou d'entonnoir, l'emprise toujours plus ubiquiste des services de police pour gérer les conséquences de ces deux premiers facteurs. La réponse policière tout azimut, est bien ici une stratégie mis en place, par l'Etat, pour résoudre le moindre problème de la société, alors que dans la plus part du temps elle n'ajoute que des problèmes supplémentaires qui enclenche un cercle vicieux de pénalisation des personnes. Comme lors d'accident de la route, il faut veiller à ne pas produire de sur-accident, ici la commande politique de la police, sur victimise des populations cibles. Outre qu'elle violente certaines populations, cette situation sature et stress les agents (totalement dépassés par de tels enjeux) qui interviennent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, cette triple action de l'Etat n'est pas anodine puisqu'elle permet de resserrer la domination politique sur ces populations stigmatisées et réfractaires, qui n'ont pas d'autres moyens, afin de préserver leur dignité, que de se révolter et de partir en émeutes. Cycle parfait puisqu'il permet en retour de monter, toujours plus, d'un cran les équipements et les dispositifs policiers encore plus provocateurs et agressifs, dans une dynamique soutenue par les médias dominants et par une partie non négligeable de la population Les gouvernements successifs, ont la responsabilité principale de l'instrumentalisation de ce “service public“ particulier. . Depuis des décennies, l’indignation, la colère et la haine des victimes des violences de cette politique de la police ne font que grandir et entraînent une partie non négligeable de la population qui se sent solidaire des deuils et souffrances de ces familles, mais aussi qui ne peuvent plus supporter l’impunité de cette politique mortifère.

L’inquiétude monte face au développement de la doctrine de “sécurité globale“ qui nous entraine aussi bien vers une police prédictive, une “technopolice », qu’un échange d’armes et de pratique de plus en plus important entre l’armée et la police, que d’une privatisation grandissante de la sécurité et pour finir d’un accroissement sans précédent de dispositif officiel qui permet une “société de vigilance“, qui renvoie la bonne vieille initiative individuelle, et qui est sport national en France : la dénonciation, au jardin d’enfant. On se posera légitimement la question de savoir si une société ne devient pas mature et pacifié quand le citoyen, le collectif, auront maîtrisé les violences inter-subjectives, quand le citoyen aura tué le flic qui sommeille en lui et qu’il aura inversé, au passage, le pourcentage de l’expérience de Stanley Milgram (2). Programme utopique ? Pour mieux cerner ce sujet, nous voulons replacer la Police dans ces dimensions; historiques, idéologiques, politiques, sociales et économiques et psychologiques, qui l’encadrent. Nous allons à grands traits rappeler l’histoire, la naissance et la caractéristique de la police, du royaume de France à la République (Article 1-5) Nous nous interrogerons si l’Etat et sa police sont racistes ? (Article 6-8 ) en mettant la lumière sur 5 grands périodes, événements et faits divers de son histoire. Nous allons tâcher de mieux comprendre le concept de “monopole de la violence légitime“ et donc développer une réflexion autour de la nature de l’Etat,( Article 9-11)

Nous évoquerons les fonctions et le statut juridique de cette administration un peu particulière sous la V ème république, qui n’est pas tout à fait un service public ( article 12) Nous essaierons, ensuite, d’approcher l’organisation de la police en tenant compte du contexte institutionnel et politique (article 13-15) . Nous analyserons à travers 3 exemples (Orange, L’hôpital Public, La police ), comment la destruction du modèle de service public français a été opérée en l’espace de 20 ans (article 16-17) Nous nous plongerons dans la nature du malaise et de la crise au sein des organisations policières, et comment un indicateur comme le suicide peut être le révélateur inquiétant d’un dysfonctionnement pour cette administration . (article 18- 19) Alors que depuis 30 ans, le nombre des suicides était constant, l’année 1996 et 2019 ont connu des pics à 70 et 60 suicides dans l’année.

De 2017 à 2019 ce sont près de 150 suicides ( en 2020 on comptait 33 suicides). Seul un syndicat de Police, VIGI, mais ultra minoritaire, a porté plainte contre le directeur général de la police et son ministre de l’époque M.Castaner . De plus, comme l’indiquait un rapport de l’Inserm de 2010 (3), les suicides au sein de la police sont de 36% supérieur à celui de la population générale. Comme a pu l'indiquer Émile Durkheim (4 ), le phénomène du suicide constitue sans nul doute un « fait social », qui mérite que nous nous arrêtions un instant pour comprendre, à travers ces drames, ce qui se trame dans cette institution. Il est vrai que nous aurions tout aussi bien pu nous intéresser et développer ce sujet en évoquant la Poste, l’Agriculture Française (200 suicides /an) etc.. Ce sont ces faits de société que nous allons interroger ici, mais pas que. Nous souhaitons aussi poser ce sujet dans le cadre général de la société et du système politique et économique qui la domine.

Nous développerons donc, une hypothèse, à savoir que le signe de cette violence exercée contre des populations cibles mais aussi cette violence retournée contre soi-même, serait, à l’instar d’autres entreprises, comme on a pu le voir (France Telecom, l’hôpital public), comme la conséquence des processus de “ concurrence “ de “compétitivité accrue“ de la “performance macroéconomique et microéconomique“ de la “ guerre économique “ imposée par la volonté, d’une mondialisation financière de plus en plus sauvage, de l’homogénéisation d’un seul modèle économique et politique qui contamine fortement les administrations de l’Etat, des entreprises publiques, (New Public Management -lois RCB,RSP, LOLF, RGPP etc.. ) . Concernant la police nous examinerons la fameuse “ politique du chiffre“ qui est unanimement décriée comme étant un facteur aggravant. Ce sont bien ces notions, et ceux qui les mettent en oeuvre qui sont à l’origine des dérégulations des marchés, du court-termisme financier, de la privatisation à outrance, de la déstabilisation du marché du travail, de l’affaiblissement de la protection sociale, de la marchandisation toujours plus important, l’organisation de la pénurie et de la précarisation des salariés, la déstructuration des organisations de travail aboutissant à la déshumanisation des services et du personnel, tout cela mis en place par l’Europe et l’État, nouveaux opérateurs, ou plutôt nouveaux managers du capitalisme . Cette guerre de tranchée, qui s’affiche de plus en plus au grand jour, comme la volonté de rétribuer toujours plus la classe des plus riches, en s’attaquant aux plus pauvres en paupérisant les classes populaires et moyennes et en détruisant les services publics français, produit toujours plus d’injustice, d’inégalités sociales, qui ne sont que des violences sociales et politiques jamais nommées.

Elle vient en droite ligne de la volonté du “capitalisme financier mondialisé“ définit depuis quelques décennies par le modèle Etat-Unien, de mettre en oeuvre coûte que coûte son idéologie totalitaire et mortifère : Le Néo-libéralisme. Selon l’expression de Marx, « l’accumulation primitive se continue à l’échelle mondiale » que Fernand Braudel et E. Wallerstein, reprendront en précisant que la domination du capital s’exerce à travers des relations marchandes dont la norme est, comble de l’ironie, aux antipodes de la libre concurrence. « D’un point de vue statique, la norme n’est plus la formation d’un prix de libre concurrence, mais la « lutte des prix » ( E.Wallerstein 1985) . Les pouvoirs comme toujours utilisent et instrumentalisent le “service police“ pour faire appliquer par la violence policière et militaire cette politique. Ce qui provoque au fil du temps une lente dégradation de la confiance des citoyens dans les différents corps de l’Etat providence . Enfin nous rappellerons comment les présidences Hollande/ Macron/Philippe/Castaner et Castex/ Borne/Darmarin, dans le droit fil des présidences et gouvernements précédents, mais en l’accélérant sous l’impact de la politique contre le terrorisme, la répression des mouvements sociaux, politiques (Loi Travail /Gilets jaunes / Confinements généralisées/Pass sanitaire/Réforme des retraites ), ont pu entamer d’une façon systématique et rapide les dispositifs démocratiques, toujours fragiles, de notre pays, et en voie d’instaurer un Etat autoritaire et policier.

Mieux comprendre le fonctionnement de la “planète police“ d’avec son environnement et sa commande politique a été la seule motivation pour tenter de vous proposer un 360° sur ce sujet. Nous n’avons ni réalisé les études qui seront exposées ici, ni procédé aux recueils directs des témoignages que vous allez découvrir. Cette série est le fruit d’une ambition qui a été de réunir, les différents savoirs accumulés par les chercheurs, universitaires, journalistes, experts, mais aussi de très nombreux témoignages de policier et policière dont nous avons pu avoir connaissance, afin de vous proposer un état des lieux, certes non exhaustif, mais assez complet de la police en 2023. Cette série était au départ un livre non achevé, qui avait plus particulièrement comme sujet, à l’époque, le suicide des policiers. Suite à l’émotion de l’auteur d’avoir appris la disparition, il y a quelques années, d’un officier du renseignement, qu’il appréciait particulièrement.

À Michel Officier de Police du renseignement, qui s’est suicidé… «  Nous avions un dialogue empathique mais sans complaisance …Je n’ai pas su saisir la main qu’il me tendait…. » Olivier Berardi Notes (1) Le concept d'Illégalismes, toujours au pluriel , chez Michel Foucault, ( Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975) veut rompre avec les catégories juridiques “d'infraction“ et avec la notion criminologique de “délinquance“ pour désigner finalement que l’exercice du pouvoir ne se réduit pas à la capacité de réprimer mais renvoie aussi à une faculté de celui-ci de différencier ces réponses répressive. C'est finalement l' idée d’une justice plus ou moins dure ou clémente selon l’appartenance de classe de ceux qu’elle condamne. (2) Expérience de psychologie effectuée par l’équipe de Stanley Milgram, psychologue américain entre 1960 et 1962 aux Etats-Unis, puis publié en 1963. Cette expérience évaluait le degré d’obéissance de 600 sujets “cobayes“, qui entre 62 à 90% ont accepté d’infliger des décharges électriques (pouvant aller jusqu'à 450volts) obéissant à l’autorité de l’expérimentateur. Démontrant à la fois le niveau de confiance aveugle et le degré élevé de conformité, pour ne pas oser contester la norme, l’ordre donnée. Stanley Milgram a pu écrire dans son livre “Soumission à l’autorité“ «  Les exigences de l'autorité promue par la voie démocratique peuvent elles aussi entrer en conflit avec la conscience. L'immigration et l'esclavage de millions de Noirs, l'extermination des Indiens d'Amérique, l'internement des citoyens américains d'origine japonaise, l'utilisation du napalm contre les populations civiles du Viêt Nam représentent autant de politiques impitoyables qui ont été conçues par les autorités d'un pays démocratique et exécutées par l'ensemble de la nation avec la soumission escomptée. » (3)  Enquête INSERM : le taux alarmant des suicides dans la police (2010) commandé par IGPN Etude non-réactualisée (4) Emile Durkheim ( 1858-1917), Il est le fondateur de la sociologie française, avec G.Tarde, en tant que discipline scientifique et universitaire. Avec son ouvrage Le Suicide, (1897) il va démontrer en quoi un phénomène, profondément et traditionnellement ancré dans des causes psychologiques, héréditaires de l’individu est trompeur pour afficher clairement que les causes sont a chercher dans  les groupes auxquelles appartiennent les individus, que la prégnance des causes sociales sont prééminentes et que loin d’être un cas isolé, le suicide est avant tout un phénomène social, un Fait Social. En complément d’une conscience individuelle, la sociologie avec G.Tarde et E.Durkheim va faire émerger et valoir la conscience collective. « Est fait social, toute manière de faire, fixé ou non, susceptible d’exercer une contrainte sur l’individu, ou encore qui est générale dans l’étendue d’une situation donné, toute en ayant une existence propre et indépendamment de ces manifestions individuelles. » E.Durkheim, les règles de la méthode sociologique. 1895.

Première publication : Le 25 octobre 2023 Violences de la police ou violences d’Etat ? Police l’impossible confiance Article 1 : Un peu d’histoire, comment naît la police ?

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