
Le Sionisme tout comme le fascisme et l’impérialisme ont pour matrice le COLONIALISME.
Pour l’Occident, partout où il s’est étendu depuis le XI siècle jusqu’à nos jours, il a agit comme un prédateur des terres, des ressources agricoles, du sous sol ou des vies humaines, au final cela a aboutit la destruction des structures sociétales et familiales des pays colonisés.
Le vol, le viol, la torture, les camps, l’exploitation, l'esclavisgisme, le meurtre, les massacres, les génocides ont été les outils de sa politique.
Que ce soit en Méditerranée (Venise-Croisades-Turcs) Amérique Latine (Espagnols) en Afrique (Portugais au début puis ensemble des pays Européens) aux Amériques (Anglais, Français, Américains) en Indes et Asie (Pays Européens- Américains), le résultat à toujours été le même : disparition de peuples.

Dans l'historicité de cette barbarie, on connait assez bien le rôle et les effets des maladies exportées sur les populations autochtones, on a trop souvent passé sous silence le rôle d’une part, du viol systématique comme outil de destruction psychologique massive d’un peuple ( F.Fanon) mais aussi les effets invisibles mais considérables qu’ont joué la destruction des systèmes agricoles vivrières, et ses conséquences dramatiques dans les famines qui sont apparues dans ces pays.
Rien que pour les deux derniers siècles, et pour n’en citer que quelque unes que ce soit en Algérie à plusieurs reprises (jusqu’en 1944-1945) que ce soit en Inde, que ce soit en Irlande dans les camps de la mort nazi ou aujourd’hui à Gaza, le système politique colonial est responsable volontairement de dizaines de millions de morts.
Rappelons, comme nous l’indiquait déjà Michel Foucault dans les années 1970 que ces “techniques coloniales“ pour soumettre et réduire les populations des pays colonisées, ont été exportés jusque sur notre continent.

Puisqu’en France, par exemple, dans certains bidonvilles de la région parisienne ( “La Folie“ à Nanterre ; 15.000 personnes) jusque dans les années 1970, les brigades Z instaurés par le Préfet de Paris, un certain Maurice Papon (responsable de la rafle des juifs de Bordeaux) , qui deviendra député, puis ministre d’un président Valery Giscard d’Estaing (1974-1981) pro Algérie Française, détruisaient les moindres velléité de jardin potager que les familles des populations immigrés ou françaises (Noisy-le-Grand) essayaient d’installer afin de survivre.
Souvenons-nous aussi, car la mémoire française s'acharne à gommer les traces, que non contents de bruler les douards en Algérie la politique coloniale Gaullienne a consisté à regrouper les populations dans des camps. Avant l'indépendance de 1962, 50% de la population rurale était enfermée dans ces camps de concentration. Ceux qui réussissaient à s'échapper atterissaient dans les bidonvilles en France, nouveaux camps. La boucle était bouclé.
La conséquence dans ces bidonvilles en France, en a été des taux de mortalité énorme, ou des mères perdaient plusieurs enfants à la suite, faute d’accès aux aliments vitaux et aux soins. (Monique Hervo, “Chronique du Bidonville Seuil 2001).
Si nous avons refoulé ce passé, les Gazouis et les Palestiniens eux, en connaissent encore la réalité et la subisse dramatiquement dans leurs chairs.

Le capitalisme, et son outil majeur le colonialisme sont les principaux responsables de ce chaos civilisationnel et de ces génocides.
Il ne peut, il ne pourra jamais exister de société apaisée, il ne pourra jamais y avoir d’ordre mondial en paix tant que la JUSTICE pour tous les hommes et les peuples ne sera effective.
Qu’un prédateur fasciste de confession suprémaciste juive (Israël) puisse exercer sa domination est une chose, qu’il puisse la développer au point d’anéantir sous nos yeux, au XXI siècle, un peuple tout entier, est uniquement possible grâce à la complicité des Etats occidentaux. Les conséquences sont d’abord dramatiques et tragiques, pour le peuple palestinien, pour tous les juifs du monde entier qui seront malheureusement assimilé à cette politique (développement de l’antisémitisme), mais aussi, dans les années à venir, pour tous les Etats qui se sont rendus complice de ce génocide.
Comme nous le mentionnions déjà dans un article précédent, cette politique fasciste et suprémaciste juive, remet foncièrement en cause dans certaines communautés juives, l'existence d'un Etat juif . En Franc comme aux Etats-Unis existe un courant juif, certes marginal, mais influent, qui depuis la deuxième Intifada nie qu'Israël soit un pôle ou un “phare“ du renouveau juif dans le monde. Ce courant affirmer avec toujours plus de fermeté que la poursuite d'une judéité contemporaine dans le monde ne passe surtout pas par un état colonial, d'apartheid et génocidaire d'Israël.

Pour finir nous ne pouvons pas ne pas reproduire un texte de l’historien Achille Mbembe, dans son livre “Politiques de l’inimitiée“ Découverte, 2018.
« Derrière le sentiment d’expropriation corporelle gît une histoire de meurtre. Le contexte est celui d’une guerre coloniale. La guerre coloniale, comme les autres formes de guerre, repose sur une économie funéraire-donner la mort et recevoir la mort. Des hommes, des femmes et des enfants, le bétail, la volaille, les plantes, les animaux, les montagnes et les collines, les fleuves et les rivières, tout un monde est placé dans une situation atmosphérique telle qu’ils ont vu la mort. Ils étaient là au moment où elle était donnée à d’autres. Ils étaient témoins du meurtre de gens présumés innocents. En réponse, ils se sont enrôlés dans la lutte.
L’une des fonctions de la lutte est de convertir l’économie de la haine et le désir de vengeance en une économie politique. Le but de la lutte de libération, n’est pas d’éradiquer la pulsion de meurtre, le désir de tuer ou la soif de revanche, mais de plier cette pulsion aux commandements d’un surmoi de nature politique, à savoir l’avènement d’une nation. »
Crédits photos : Hani Alshaer -Andalu, médiapart, L’humanité
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