Elections Législatives: Touche pas à mon grisbi

Dans cet article sur le 1er tour des élections législatives de juin 2022, notre analyse ne portera pas sur l’abstention record pour une élection législative 52,49% au national et 49,84% en Savoie, qui est l’indicateur, comme nous le répétons à chaque élection, non pas de l’indifférence et/ou du dégoût des électeurs, mais bien de la grande réussite de la manipulation des pouvoirs politiques qui se sont succédés pour éloigner patiemment les électeurs de ce dispositif, somme toute assez dangereux (Quinquennat, synchronisation des élections présidentielles et législatives, poursuites des mêmes politiques, absence d’alternative..). Elle ne portera pas non plus sur la grande victoire de la NUPES, qui si elle est bien un regroupement hétéroclite, que nous pensons circonstancié et éphémère, s’est toutefois constitué en un rassemblement qui est devenu en à peine un mois le 1er opposant parlementaire à la Macronie (Ensemble). Dans les 4 circonscriptions de Savoie, les candidats NUPES seront tous au deuxième tour. (Les réserves de voix lui étant toutefois fortement défavorable). Le deuxième enseignement est la progression importante et constante de l’extrême droite de 3,6 millions de voix ( 2,6 millions pour le RN et 1 million pour Reconquête), confirmant sa constante montée en nombre de voix aux dernières élections. Cette masse d’électeur sera sans conteste un facteur de pression pour le gouvernement et l’encouragera toujours plus vers la lepenisation de ces décisions. Le jour où le rapprochement entre une partie des LR et le Rassemblement National sera acté, ( scrutin proportionnelle) l’extrême droite française deviendra majoritaire au Parlement. Non, je voulais vous parler du business-plan (1) des formations politiques et particulièrement des petites formations Deux petites formations s’en sortent admirablement car elles vont recevoir chacune ; pour le parti Reconquête, Eric Zemmour, qui a pris une grosse claque électorale à 8 millions € pour 5 ans (Ne serait-ce pas trop cher payé ?) et la “ déroute“ de la formation “ Ecologistes“ (2), va lui rapporter 5 millions € sur 5 ans. Bon on est loin il est vrai des successivement 48 et 47 millions de Ensemble et de Nupes. Le partage au sein de ces formations ne va pas être simple…on risque d’en entendre parler dans quelques temps. (1) Le financement public des partis politiques à trois grandes sources : -Remboursement des frais engagés lors des campagnes électorales (selon respect des critères) -L’octroi de la somme de 1,64€ par électeur obtenu (ceci chaque année de la mandature)s i le groupement en question à réalisé un score de 1% dans au moins 50 circonscriptions -L’obtention de 37400 € par député élu et ceci chaque année soit 187.000 € par député pour la totalités du mandat. Sans compter le salaire du député en lui même qui s'élève à 5.679,71 euros, l'indemnité de résidence (168,70 euros) et l'indemnité de fonction (1.447,98 euros), frais de mandat" à hauteur de 5.373 euros par mois . Les députés ont aussi le droit de cumuler leur indemnité parlementaire avec une indemnité d'élu local, dans les limites "d’une fois et demie le montant de l’indemnité parlementaire de base” c'est-à-dire de 8.434 euros net, d'après la loi organique de 1992. Les députés disposent également d'un montant en supplément de leur salaire de 10.581 euros par mois afin de pouvoir embaucher de un à cinq assistants, les cotisations patronales sont prises en charge par l'Assemblée. La réserve parlementaire a été remplacée par "le fonds de développement de la vie associative" et le budget est de 70 millions € à se partager entre les députés pour redistribution aux “acteurs “ de leur circonscription. L'Assemblée nationale prend aussi en charge les dépenses de transports des députés, que ce soit les frais de taxi, de vélopartage, d'autopartage, de VTC ou de train. Les déplacements en 1ère classe sur le réseau SNCF sont totalement remboursés. Mais pour les autres transports, un plafond est fixé à 18.850 euros par an pour un député élu en métropole. L'Assemblée peut aussi livrer aux députés une carte leur donnant un accès illimité au réseau de transport parisien. Une douzaine de voitures avec chauffeur sont également mises à disposition des députés, afin de mener au mieux leur mandat parlementaire. S'agissant des transports aériens, les députés métropolitains ont droit à "80 passages entre Paris et leur circonscription, ou 12 passages pour toute destitution hors circonscription en France, pour lui ou son conjoint". Le quota change pour s'adapter dans le cas des députés d'Outre-mer et des députés représentants les Français établis hors de France. Enfin le président de l'Assemblée, des vice-présidents, des trois questeurs et des huit présidents de commissions ont un petit supplément en plus d'être logé royalement, (mais repas sans homard) À titre d'exemple, le Président perçoit une indemnité spéciale de 7.287,82 euros mensuels, celle des questeurs s'élève à 5.024,49 euros et à 1.042,55 euros pour les vice-présidents. d'après les informations du site de l'Assemblée. (2),Europe-Ecologie-Les Verts, Union des démocrates et des écologistes, Les Nouveaux démocrates, Alliance Ecologiste Indépendante, Rassemblement citoyen-CAP 21, Génération écologie, parti animaliste, autres partis ou candidats écologistes. Source Ministère de l’Intérieur

Commentaires