Cher • ère • s lect • eur • rice • s

Voici un bref article, difficile à lire, destiné à satisfaire mon besoin de participer à la polémique suivante : L’écriture inclusive.s est-elle.e.s illisible.e.s ?.! La réponse : incontestablement, mais ce n'est pas son plus gros handicap. L’inclusif.ve ou "épicène" est une forme censée promouvoir l'égalité des sexes par le neutre linguistique. Vaste programme. «L’invisibilité grammaticale» féminine est certes un grave problème, mais au prétexte d'égalité, on risque de produire encore plus d'exclusion, ce qui est fort de café... En effet, dans ce cas, paradoxalement plus d'égalité tue l'égalité. Les aveugles utilisant pour lire la synthèse vocale entendent de drôles de choses avec cette écriture inclusive, genre : «mal point esse voyant point e point esse». Il faut certainement «dégenrer» les écrits, mais les dyslexiques lisent dérangé au lieu de dégenré et ont des problèmes avec des phrases comme : "citoyen.ne.s, adoptez le p.o.i.n.t-m.é.d.i.a.n". Par ailleurs, courage au.x instit.s.es qui devront enseigner cette nov.ortograf au.x gamin.e.s ! Pour dénoncer l'extrême violence sexiste du langage, Benoite Groute citait cette phrase : «Cent femmes et un chien sont revenus contents de la plage.» Marc Fumaroli, sur la piste de la féminisation des termes, répondait « notairesse, mairesse, doctoresse, chefesse (…) riment fâcheusement avec fesse, borgnesse et drôlesse... Tranchons entre recteuse, rectrice et rectale… » Mauvaise foi ! On ne peut que soutenir la lutte contre les exclusions. Il faudra donc inclure également les transgenres et les a-genres qui ne se reconnaissent pas dans "il" ni dans "elle". Certaines universités américaines le prennent officiellement en compte avec des identités comme : trans male, trans femelle, queer, non-conforming ou encore "différent". L'inclusion supposerait que douches, dortoirs et toilettes soient commun.e.s. comme l'ont été les bus à la fin de ségrégation des noirs. Justement, comment cesser de discriminer les noirs dans les écrits ? En disant blacks, gens de couleurs ? Et voilà, le politiquement correct se glisse dans le sillage de l'inclusif avec ses cohortes de mal voyants, de gens de petite taille et de mal comprenants. Facebook, toujours en pointe, permet de se revendiquer d'une vingtaine de genres dont bigenre, non-binaire, genderfluid, pangenre, trans, et même l'extraordinaire cisgendre, c'est-à-dire hétérosexuel. Choisis ton camp, camarade. Lu sur facebook : "quand on dit parisien.ne.s on met parisien avant parisienne, Qui peut supporter ça en 2020 ? je propose donc qu'on écrive parisienne-nes s. Avec - et , c'est tout aussi clair. On serait ainsi toutes-tes s égales-les aux les unes-es les autres-s s et plus heureuses-ses x. "

Do you speak inclusiv ? Perso, je me définis comme une personne. Merde, c'est féminin ça, ça me donne mauvais genre ? Bon, constatons qu'hommes et femmes sont inégal.es.aux. devant orthograf et grammair.e. Mais heureusement, on causera bientôt tous british et le genre finira par se dissiper lentement. En attendant, je m'en tiens à l'écriture exclusive, quitte à passer pour un gros rétro. Un point (du milieu) c'est tout. Salut.ation.s à tou.s.tes.

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