Pourquoi les commémorations du 8 mai 1945 ne sont elles pas précédées d’une cérémonie religieuse à la Mosquée ?

Sous ce titre quelque peu provocateur, où aurait bien sûr pu figurer tout autant la Synagogue, que le Temple ou tout autre lieu de culte, nous voulons vous informer de notre étonnement que les cérémonies de commémoration pour la capitulation du 8 mai 1945, soient précédées, d’une cérémonie religieuse à la cathédrale de Chambéry . Quelle étrange initiative de la part de Thierry Repentin, maire de Chambéry et président de l’agglomération, ainsi que du Préfet de Savoie. Il semblerait, ce qui ne nous étonne guère dans le climat actuel, que la laïcité de 1905 revue et corrigé depuis quelques décennies, soit à géométrie variable, selon la religion en question. Que se serait-il passé dans le landerneau chambérien si cela s'était déroulé réellement dans une mosquée ? Nous rappelons à cet effet l'article 1er article de la constitution de la Vème République (1958).

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.». Pour notre part nous souhaitons que cette laïcité, là soit respectée et qu’aucune cérémonie de commémoration de ce type ne se déroule dans un édifice religieux . Nous attendons les réponses de ces autorités que nous avons questionné à ce sujet. Le candidat aux élections européennes sur la liste de Manon Aubry (LFI) Daniel Ibanez, qui a écrit au Préfet et au maire de Chambéry, tiendra une conférence de presse sur ce sujet Mardi 7 mai 2024 à 10h45 au Café du Palais à Chambéry face au Tribunal judiciaire. Le député (LFI / Nupes) de Chambéry JF Coulomme a évoqué à l'assemblée nationale, lors de la séance public ce lundi 6 mai, portant sur « Bilan des politiques publiques de défense et de promotion de la laïcité ", le cas chambérien. Patrick Weil , directeur de recherche au CNRS, a répondu "que Clémenceau alors président du conseil avait refusé de célébrer la fin de la guerre de 1914-1918 à la Cathédrale Notre Dame de Paris... " que certains départements pouvaient s'inscrire dans des traditions qui leur étaient spécifiques. Vincent Ploquin, sous-directeur des cultes et de la laïcité du Ministère de l'intérieur, trouvait cette invitation “ surprenante et maladroite"

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